Almost dead ?

posté le 15-02-2011 à 10:37:25

"Celui qui ne sait pas se taire, il ne sait pas non plus parler" (Sénèque)

Me, myself and I : crucifié entre la réalité de mon échec et les mirages de mon imagination.

 

Aliéné à cette rémanence rétinienne qui me renvoie sans cesse l’image de toi, j’aspire à te retrouver près de moi, pour enfin arrêter de serrer le vide dans mes bras.

 

Si la vie est un solipsisme, l’imagination réserve de biens pervers cadeaux.

L’Enfer ça n’est pas les autres, mais bien le manque de l’autre.

 

Pour (?)

 

 

 

 

 


 
 
posté le 26-03-2010 à 20:14:48

Dies Irae...


Puisque ma sœur s’est gentiment moquée de moi dans un commentaire… vengeance !

Celle-ci à participé à la « Nouvelle Star-Like » en Espagne, dont voici le lien :

http://www.europatelevision.com/eu/index.php?video=../es/video/canal11-1/39.flv&c=11-1&pag=3

 

Mais c’est une reprise de l’irremplaçable Janis Joplin, respect tout de même !

 

 ***  ET VOTEZ POUR ELLE ! *** (je n’aurais jamais cru dire ça).

 

PS : je suis bien entendu opposé aux émissions de téléréalité (sauf si un membre de ma famille gagne un maximum de pognon).

 


Commentaires

 

1. Kandid  le 27-06-2010 à 20:24:36

Traître !!!
Quelle basse vengeance , bientôt en ligne ton passage radio.

Merci quand même.

 
 
 
posté le 22-03-2010 à 07:13:12

Triste tropisme...

Je vais une fois de plus écrivailler…


Stendhal lors de son voyage dans les mines de sel de Salzbourg, avait trempé un vulgaire bâton dans l’eau fortement saline et celui-ci en était ressorti étincelant de mille et un éclat : de cette constatation Stendhal a développé son concept de cristallisation dans « De l’amour ».
J’aime donc à croire que mes textes manquant de lyrisme puissent être magnifiés par les commentaires de mes (rares) lecteurs, tout comme une jolie fille plaît à se faire accompagner par une autre au physique peu flatteur afin d’accentuer l’attrait de ces appâts…

 

Dans ces dialogues interposés, par un subtil et insidieux jeu de ricochets, je me rends compte que je me dévoile… tout comme vous…
Est-ce là une démarche bien honnête ? N’est-ce pas un manque patent de courage que de profiter du travail d’autrui pour exorciser ses propres démons ?
Qu’importe ! Je persiste et signe, me lira qui voudra et me censurer vous pourrez !

 

Parlons de la Théorie des Cordes, bien qu’ayant lu en partie Stephen Hawking, mon ignorance en matière de physique quantique m’empêche d’appréhender de manière substantielle toute la portée de cette réflexion.
En revanche, j’en ressens toute la force philosophique, cette idée de la potentialité d’une autre dimension me charme et me ramène une fois de plus au chamanisme amérindien, à son puissant mysticisme, son système de valeur déconcertant de prime abord mais au final bien plus riche que l’imagerie putassière véhiculée par nos religions.
Deux mille ans de civilisation judéo-crétine nous empêchent donc de « Voir » ?
Je  rejette tout formalisme coercitif, je n’ai que faire du regard d’autrui tant détesté par Gombrowicz.
Pourtant, j’ai sacrifié au rituel de la réussite professionnelle, non pas que je sois carriériste (le travail a toujours été pour moi un moyen et non un but), mais happé par le consensus j’ai renoncé à ce que j’étais vraiment : un doux rêveur solitaire, errant sans véritable but, aimant nourrir son esprit.
Aujourd’hui, volant à Aznavour ces quelques paroles, j’ai l’impression d’avoir « gâché ma vie et mes jeunes années ».
Quoi de plus détestable que cette aliénation à autrui.

 

Parfois, le soir, après avoir abusé de substances illicites ou après avoir mélangé ma dose quotidienne de benzodiazépines à quelques lampées de Lagavulin (merci à Izzo de m’avoir fait découvrir ce nectar au travers de ses écrits) je me sens pris d’une frénésie de composition.
Je branche ma guitare, inspiré j’enregistre quelques pistes, faisant corps avec mon instrument étant persuadé d’être en état de grâce ! De vibrations, les notes se transforment en signaux analogiques puis numériques… le lendemain, il n’en reste rien : je m’adonne a un autodafé de données binaires.
Il est incroyable de constater combien les sensations peuvent se dissocier de la réflexion, les états de conscience altérés ne me donnent pas plus de talent…
Piètre musicien, malheureux écrivain mais bon informaticien, n’est-il pas triste de constater que c’est pour l’activité qui me transporte le moins que j’ai le plus de facilité !

 

Quel vilain tour de la vie, quelle estocade à mon ego !

 


Commentaires

 

1. Scritch  le 22-03-2010 à 08:59:15

Après avoir installer Google traduction Toobar j'ai pu décrypter en partie ton texte.
Si je peux te rassurer, tu joue, écris, bois, parles, et d'après la légende, baise, largement mieux que moi et bien d'autres.
Pour ce qui est du sens de la vie,il y a toujours des heureux et leurs opposés malgré tout ce que la vie leurs donnent ou pas.Chacun mesure son malheur(bonheur) à sa propre échelle.
Comme dit le sage J-C Vandamme(non ça doit pas être lui, mais bon) Il faut prendre le meilleur dans ce monde, et pour le reste, s'en accommoder.

édité le 22-03-2010 à 10:01:12

2. Sister moon  le 22-03-2010 à 12:41:35  (site)

Au coeur de cette vaste poche foetale, cette matrice virtuelle, nous sommes les enfants non désirés d'un système dont nous faisons partis, qui nous jugules et nous appates, nous endort et nous révolte, Un système remplis de paradoxes dont les saveurs douce-amères développent chez la plupart dèntres nous une sorte de tendance schizophrène.
Ainsi lorsque vous vous livrez ainsi au lecteur, c'est à la manière d'un tableua cubiste, vous ne nous montrez qu'une facette.
Celle du misanthrope, de l'égoïste romantique pour reprendre F.Beigbeder, de celui qui a réveillé le courroux des dieux et se voit d'esormais affligé d'un mal bien douloureux, sorte de solitude volontaire dont les aspects alléchants ennivrent un temps. Se sentir libre des autres mais vous qui semblez amateur de philosophie, n'est-ce pas Kant qui disait : " la vie sans les autres n'est qu'un pur néant affectif ." Nous sommes des êtres sociaux et même si le rapport à l 'autre semble parfois faussé, il demuere selon moi essentiel à l'enrichissement personnel et à la d'ecourte de soi.
Vous évoquez le chamanisme et vous savez de fait que l'évasion dans limbes colorées que proposent hayauasca, peyotl et autres sont une r'eponse et non une solution permettant de voir. Ce qui n'est déjà pas si mal je vous le concède bien volontiers , un petit pétard et ça repart... Si l on peut parler d un pantheon chamanique, il faut y voir une référence animiste, les maux sont anthropomorphisés. L'allopathie est mise de côté, et l humain au centre de la preocupation existentielle.
Bref, il me semble si l'on ne sait pas de quoi l'on a peur, on ne peut combattre ses démons.

 
 
 
posté le 20-03-2010 à 20:32:01

...à fric...

 

Je suis allé voir « Le Temps de la kermesse est terminé » au cinéma, parce que je trouve Stéphane Guillon très drôle, et, je dois l’avouer (honteusement) Aïssa Maïga ravissante.

 

Quelle déception à la vision de ce film poussif, ennuyeux , à l’esthétique ratée !

 

Que dire ?

 

Stéphane Guillon, fais… du Guillon à en friser la caricature. A quoi bon ? Même s’il le fait très bien, autant écouter ses excellentes chroniques sur France Inter.

Aïssa Maïga est sous-exploitée, presque transparente (enfin, elle illumine quand-même mes yeux, mais certainement pas le film).

 

Et puis, il y a cette insupportable cascade frénétique de clichés en tout genre :

le blanc peu fier de son passé colonialiste mais un brin condescendant tout de même, le noir qui lessive le touriste, le flegme africain…

Tout cela traité sans finesse, sans talent… fuyez !

 

Petite digression sur l’Afrique…

 

Je fais partie de ces personnes qui abhorrent certaines pages de notre histoire.

Qu’avons-nous apporté à l’Afrique ?

Les joies de la colonisation : autrement dit, la mise en place de voyoucraties entretenues, dans des pays ou des accointances politiques étaient nécessaires.

Les joies de l’Evangélisation : ou comment dire à un peuple qui a son propre système de croyance (l’animisme par exemple), que le notre est meilleur.

L’anthropomorphisme, le panthéisme dérangent ? Qu’importe, l’Eglise (cette vaste secte) vomit sa rhétorique rédemptrice et salvatrice et sème les graines de la conversion.

En tant que farouche athée, ce qui me désole le plus, c’est qu’un africain touché par une catastrophe prie Dieu : du lavage de cerveau ? Vous pensez ?

Pendant que le Vatican thésaurise, l’Afrique est en perdition : bel exemple de charité chrétienne

 

 

 


Commentaires

 

1. lapinbleu2  le 20-03-2010 à 20:18:08  (site)

bonsoir..
pas le top quand on est déçu..
bonne soirée..
jean claude..

 
 
 
posté le 17-03-2010 à 20:25:36

L’empathie en pâtit…

En lisant D’autres vie que les miennes, d’Emmanuel Carrère, j’ai été secoué par le début du récit, lorsque l’auteur décrit sa vision des évènements du tsunami de 2004.

 

S’approprier l’évènement en le traitant au travers de la vision objective de quelques protagonistes, éclaire cette tragédie d’une toute autre façon.

En personnalisant la douleur par la description des sentiments ressentis par ce petit groupe de sinistrés, il la rend beaucoup plus palpable, bien plus factuelle.

 

Le souvenir que j’ai pour ma part de cette catastrophe est assez flou.

Logorrhée de commentaires apocalyptiques, diffusion massive d’images impressionnantes, surmédiatisation qui malgré son dirigisme dramatique n’a pas réussi à me toucher vraiment.

 

Le trop, rend commun ce qui est rare. L’image devient un outil de globalisation, le moi se dilue dans la masse pensante, invalidant de fait toute objectivisation des choses.

Cette vision prismatique nous ampute de tout repère socioculturel pouvant réellement amener à comprendre les faits, mais surtout les êtres-humains.

Comment éprouver un quelconque sentiment lors d’une situation dépourvue de toute ritualisation sociale ?

 

C’est ce que réussi à résoudre E. Carrère d’une brillante manière.

En vivant le quotidien de ces personnages, nous retrouvons nos repères communautaires : l’horreur de la perte d’un conjoint, d’un enfant, les larmes, le mutisme de ce corps que l’on voudrait réconforter mais qui se dérobe…

L’individualisation d’un fait nous en rapproche, notre pouvoir d’empathie peut enfin nous aider à percevoir l’horreur dans toute sa froide clarté : s’identifier, c’est comprendre.

 

Je vous conseille vivement la lecture de ce merveilleux roman, qui ne parle pas que de tsunami, mais plutôt d’autres vies que les nôtres…

 


Commentaires

 

1. La_Crevette  le 18-03-2010 à 10:07:30  (site)

J'ai dévoré ce livre. En quelques heures. Mr Carrère laisse plâner la mort dans le sillage de ses mots mais sans jamais verser dans le pathos. En effet, sa description du tsunami, des heures qui ont suivies et des évènements qui en ont découlés, sont prodigieusement légères, personnelles aussi.
Je ne connaissais pas l'auteur avant de lire ce bouquin. Je suis restée scotchée.

2. massilia0  le 24-03-2010 à 18:49:25

Excellent livre, une justesse incroyable pour aborder l'émotion, l'injustice sociale, les deuils. Avec Jan Karski, c'est ma meilleure lecture récente !

 
 
 
 

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