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Titre du blog : Almost dead ?
Auteur : Karamazov
Date de création : 17-03-2010
 
posté le 22-03-2010 à 07:13:12

Triste tropisme...

Je vais une fois de plus écrivailler…


Stendhal lors de son voyage dans les mines de sel de Salzbourg, avait trempé un vulgaire bâton dans l’eau fortement saline et celui-ci en était ressorti étincelant de mille et un éclat : de cette constatation Stendhal a développé son concept de cristallisation dans « De l’amour ».
J’aime donc à croire que mes textes manquant de lyrisme puissent être magnifiés par les commentaires de mes (rares) lecteurs, tout comme une jolie fille plaît à se faire accompagner par une autre au physique peu flatteur afin d’accentuer l’attrait de ces appâts…

 

Dans ces dialogues interposés, par un subtil et insidieux jeu de ricochets, je me rends compte que je me dévoile… tout comme vous…
Est-ce là une démarche bien honnête ? N’est-ce pas un manque patent de courage que de profiter du travail d’autrui pour exorciser ses propres démons ?
Qu’importe ! Je persiste et signe, me lira qui voudra et me censurer vous pourrez !

 

Parlons de la Théorie des Cordes, bien qu’ayant lu en partie Stephen Hawking, mon ignorance en matière de physique quantique m’empêche d’appréhender de manière substantielle toute la portée de cette réflexion.
En revanche, j’en ressens toute la force philosophique, cette idée de la potentialité d’une autre dimension me charme et me ramène une fois de plus au chamanisme amérindien, à son puissant mysticisme, son système de valeur déconcertant de prime abord mais au final bien plus riche que l’imagerie putassière véhiculée par nos religions.
Deux mille ans de civilisation judéo-crétine nous empêchent donc de « Voir » ?
Je  rejette tout formalisme coercitif, je n’ai que faire du regard d’autrui tant détesté par Gombrowicz.
Pourtant, j’ai sacrifié au rituel de la réussite professionnelle, non pas que je sois carriériste (le travail a toujours été pour moi un moyen et non un but), mais happé par le consensus j’ai renoncé à ce que j’étais vraiment : un doux rêveur solitaire, errant sans véritable but, aimant nourrir son esprit.
Aujourd’hui, volant à Aznavour ces quelques paroles, j’ai l’impression d’avoir « gâché ma vie et mes jeunes années ».
Quoi de plus détestable que cette aliénation à autrui.

 

Parfois, le soir, après avoir abusé de substances illicites ou après avoir mélangé ma dose quotidienne de benzodiazépines à quelques lampées de Lagavulin (merci à Izzo de m’avoir fait découvrir ce nectar au travers de ses écrits) je me sens pris d’une frénésie de composition.
Je branche ma guitare, inspiré j’enregistre quelques pistes, faisant corps avec mon instrument étant persuadé d’être en état de grâce ! De vibrations, les notes se transforment en signaux analogiques puis numériques… le lendemain, il n’en reste rien : je m’adonne a un autodafé de données binaires.
Il est incroyable de constater combien les sensations peuvent se dissocier de la réflexion, les états de conscience altérés ne me donnent pas plus de talent…
Piètre musicien, malheureux écrivain mais bon informaticien, n’est-il pas triste de constater que c’est pour l’activité qui me transporte le moins que j’ai le plus de facilité !

 

Quel vilain tour de la vie, quelle estocade à mon ego !

 

Commentaires

Sister moon le 22-03-2010 à 13:41:35
Au coeur de cette vaste poche foetale, cette matrice virtuelle, nous sommes les enfants non désirés d'un système dont nous faisons partis, qui nous jugules et nous appates, nous endort et nous révolte, Un système remplis de paradoxes dont les saveurs douce-amères développent chez la plupart dèntres nous une sorte de tendance schizophrène.

Ainsi lorsque vous vous livrez ainsi au lecteur, c'est à la manière d'un tableua cubiste, vous ne nous montrez qu'une facette.

Celle du misanthrope, de l'égoïste romantique pour reprendre F.Beigbeder, de celui qui a réveillé le courroux des dieux et se voit d'esormais affligé d'un mal bien douloureux, sorte de solitude volontaire dont les aspects alléchants ennivrent un temps. Se sentir libre des autres mais vous qui semblez amateur de philosophie, n'est-ce pas Kant qui disait : " la vie sans les autres n'est qu'un pur néant affectif ." Nous sommes des êtres sociaux et même si le rapport à l 'autre semble parfois faussé, il demuere selon moi essentiel à l'enrichissement personnel et à la d'ecourte de soi.

Vous évoquez le chamanisme et vous savez de fait que l'évasion dans limbes colorées que proposent hayauasca, peyotl et autres sont une r'eponse et non une solution permettant de voir. Ce qui n'est déjà pas si mal je vous le concède bien volontiers , un petit pétard et ça repart... Si l on peut parler d un pantheon chamanique, il faut y voir une référence animiste, les maux sont anthropomorphisés. L'allopathie est mise de côté, et l humain au centre de la preocupation existentielle.

Bref, il me semble si l'on ne sait pas de quoi l'on a peur, on ne peut combattre ses démons.

Scritch le 22-03-2010 à 09:59:15
Après avoir installer Google traduction Toobar j'ai pu décrypter en partie ton texte.

Si je peux te rassurer, tu joue, écris, bois, parles, et d'après la légende, baise, largement mieux que moi et bien d'autres.

Pour ce qui est du sens de la vie,il y a toujours des heureux et leurs opposés malgré tout ce que la vie leurs donnent ou pas.Chacun mesure son malheur(bonheur) à sa propre échelle.

Comme dit le sage J-C Vandamme(non ça doit pas être lui, mais bon) Il faut prendre le meilleur dans ce monde, et pour le reste, s'en accommoder.