Je l’observe, admire ses formes généreuses mais néanmoins parfaites, sa peau tendue sublimée par les reflets d’une lumière diaphane.
Je m’approche, lentement, m’assois près d’elle, la convention veut que je garde une certaine distance, la toucher avec mes mains serait déplacé, absurde, certaines règles ne peuvent être transcendées si aisément.
Le dialogue commence, il peut être enivrant, mais souvent difficile, parfois même douloureux, elle ne se donnera pas facilement, l’apprivoiser prendra du temps.
Je l’entends presque dire : « N’es-tu pas un peu prétentieux ? Un peu trop vieux pour essayer de me conquérir ? ».
C’est vrai, mais l’échange qui s’instaure, souvent frustrant, me comble néanmoins de joie.
Quand nous nous quittons je me sens un peu dépité et même parfois indigne de sa sublime.
Mais je reste pugnace, elle hante mes pensées avec ses mélopées et je n’ai qu’une hâte la retrouver au plus vite.
Peut-être au fil du temps me donnera t’elle un peu plus ?
Mais il y a ELLE aussi, que je connais depuis plus longtemps, qui s’est offerte plus facilement, me donnant tout sans tabous, attendant patiemment que je la sollicite.
Alors je cède, je la prends dans mes bras, ses formes sont différentes mais tellement éblouissantes aussi, son contact est si doux, si physique : oui, ici il n’est pas question de distance, je dois la caresser, jouer de son corps, tout de suite…
Cette amour là est plus osmotique, le dialogue plus évident, elle gémit, hurle parfois, nous sommes comme deux amants se retrouvant au premier jour.
L’union peut-être lente ou rapide, peu importe l’essentiel étant d’être ensemble, fermer les yeux, se laisser séduire…
Souvent elle me susurre, « Je serai toujours là pour toi, ne m’abandonne pas… ».
Je crois avoir encore beaucoup à apprendre d’ELLE, mais je ne sais pas si je l’aime encore…
Pour (? & ?)